Quand les traumatismes de l’enfance ressurgissent dans l’alimentation adolescente

Quand les traumatismes
de l’enfance ressurgissent dans l’alimentation adolescente

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mars 2021

Violences physiques, négligence, séparation : autant d’épreuves que doivent traverser certains enfants. Avec quelles conséquences ? Sur le plan alimentaire ces adversités influenceront-elles l’alimentation émotionnelle à l’adolescence, c’est-à-dire la tendance à manger sous le coup des émotions ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre une étude menée auprès de 157 adolescentes américaines âgées de 13 à 17 ans.

Pour ce faire, l’équipe a observé leurs consommations durant un buffet à volonté et évalué les calories, les sucres ajoutés et les graisses solides ingérées, après les avoir soumises à un stress social (test évalué et filmé).

Les résultats ? Si ce stress seul n’exerçait pas d’effet marquant sur la consommation alimentaire, il interagissait en revanche avec les adversités subies durant l’enfance. Ainsi, seules les adolescentes dont l’enfance avait été difficile compensaient le stress du test par une consommation accrue de calories et de graisses solides (mais pas de sucres ajoutés), à la hauteur de leur vécu.

D’où l’importance, au-delà de la protection durant l’enfance, de renforcer les techniques de régulation des émotions chez les adolescents exposés à des traumatismes durant leur enfance, afin de protéger leur santé, de réduire les comportements alimentaires inadaptés et de prévenir l’obésité.

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