Peut-on s’affranchir des facteurs de confusion dans les études épidémiologiques ? Le cas d’école de la UK Biobank

Peut-on s’affranchir des facteurs
de confusion
dans les études épidémiologiques ?

Le cas d’école de la UK Biobank

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mars 2021

Si leurs résultats ne sont pas fondamentalement différents de ceux issus des autres cohortes d’ampleur, des chercheurs travaillant sur la cohorte britannique UK Biobank viennent pourtant de jeter un pavé dans la mare des études épidémiologiques. Ainsi, après avoir suivi près de 400 000 adultes pendant 12 ans, ils montrent que consommer des légumes crus réduit le risque de maladies et de mortalité cardiovasculaires, tandis qu’aucune association de la sorte n’est observée avec les légumes cuits.

Mais de façon plus atypique, des analyses statistiques poussées amènent les auteurs à conclure que les associations modérées observées avec les légumes crus seraient largement (voire totalement) attribuables à des biais résiduels, persistant dans les résultats malgré les ajustements consciencieusement réalisés sur les facteurs de confusion. Les réductions du risque cardiovasculaire observées chez les personnes consommant le plus de légumes crus tiendraient ainsi à leur mode de vie global plus favorable à la santé.

Au-delà de la question des relations entre la consommation de légumes et le risque cardiovasculaire, cette étude interroge de façon plus générale la capacité des études épidémiologiques d’observation à s’affranchir des facteurs de confusion dans leurs analyses. Quoi qu’il en soit, les chercheurs estiment que leurs résultats ne sont pas de nature à remettre en question les bénéfices sanitaires et environnementaux globaux des régimes riches en légumes.  

Sources
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