Le petit-déjeuner : un facteur protecteur d’obésité dans les familles moins éduquées ?

Le petit-déjeuner :
un facteur protecteur d’obésité dans les familles moins éduquées ?

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Mai 2022

Parmi les différents indicateurs reflétant le niveau socio-économique d’un foyer, le niveau d’études parental est celui pour lequel on observe le plus systématiquement une relation inverse avec le risque d’obésité des enfants. Mais sur quels facteurs comportementaux intermédiaires ce niveau d’études joue-t-il un rôle ?

Pour le savoir, des chercheurs ont testé chez 460 enfants et adolescents allemands (11-17 ans) le rôle médiateur de six comportements : prise d’un petit déjeuner, consommation de boissons sucrées, temps d’écran, activité physique, santé mentale et qualité de vie globale.

Les résultats confirment qu’un plus faible niveau d’études parental est associé à un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé chez les jeunes après 5 ans de suivi. Parmi les facteurs testés, seuls le fait de sauter le petit déjeuner et un temps d’écran élevé ressortent comme des médiateurs significatifs, expliquant respectivement 16,7 et 27,8 % de l’association (bien que la relation avec le temps écran ne soit plus significative après ajustement sur certains facteurs tels que l’âge, le genre et le statut migratoire).

Pour les chercheurs ces résultats suggèrent que les actions de prévention de l’obésité infantile devraient prioritairement sensibiliser les parents dont le niveau d’études est faible sur ces deux comportements à risque. 

Des chercheurs ont identifié les facteurs médiateurs les plus significatifs dans la relation inverse entre niveau d’études parental et risque d’obésité des enfants : la prise d’un petit-déjeuner et le temps passé derrière un écran.

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