Le métabolisme du glucose, mieux régulé le matin que le soir

Le métabolisme du glucose, mieux régulé le matin que le soir

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Septembre 2021

Partant du constat que le métabolisme du glucose est régulé en partie par le rythme circadien et que sa perturbation sur le long terme crée un risque cardiométabolique, des chercheurs ont exploré l’effet de l’heure du repas sur la tolérance au glucose et la sensibilité à l’insuline. Parallèlement, ils ont cherché à savoir si réduire l’index glycémique du repas pouvait atténuer les excursions glycémiques post-prandiales.

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Deux essais ont été réalisés chez les mêmes 10 participants. Dans le premier essai, un test de tolérance au glucose, les participants devaient boire une solution de glucose à 8 h et 20 h ; dans le second, ils consommaient un repas à faible index glycémique à 8 h, 20 h et minuit. Dans les deux essais, la glycémie et l’insulinémie étaient mesurées régulièrement après les prises orales (glucose ou repas), jusqu’à 3 heures après pour la glycémie et jusqu’à 2 heures après pour l’insulinémie.  

Une réponse glycémique plus élevée le soir

Le premier essai indique que la glycémie post-prandiale est plus élevée après le test de tolérance au glucose du soir qu’après celui du matin. De plus, après 2 heures de suivi, la glycémie post-prandiale lors du test du soir reste élevée et ne revient pas à son niveau initial, contrairement à celle du test du matin. 

Pas d’amélioration avec une faible indice glycémique

L’essai avec le repas à faible indice glycémique montre que les glycémies post-prandiales du soir (20 h) et de la nuit (minuit), non différentes entre elles, sont plus élevées que celle du matin (8 h). De plus, 3h après le repas, alors que la glycémie est revenue à son niveau initial suite aux prises du matin et du soir, elle reste à un niveau plus élevé suite au repas nocturne.

Quant à l’insulinémie, elle est affectée par l’horaire des repas de la même façon que la glycémie. Après 30 minutes, elle revient à son niveau initial pour le repas du matin tandis que dans le cas des repas du soir et de la nuit, elle poursuit son ascension encore 20 minutes, créant une réponse insulinémique de phase tardive plus importante.

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A retenir
  • La prise d’un repas le soir (20 h) ou la nuit (minuit), même à faible index glycémique, conduit à des réponses glycémique et insulinémique plus élevées qu’un repas pris le matin, à apports identiques ;

  • L’heure des repas a donc un effet sur le métabolisme du glucose, ce qui pourrait en faire un facteur de risque modifiable de maladies cardiométaboliques.

Sources
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