Le comportement alimentaire des enfants, sous influence maternelle et aussi paternelle

Le comportement alimentaire des enfants, sous influence maternelle et aussi paternelle

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Décembre 2021

Autant les conséquences des attitudes maternelles sur les comportements alimentaires des enfants ont été largement sondées, autant celles des pères et du duo parental n’ont été que peu investiguées. D’où cette enquête menée en 2019 après des deux parents de 105 enfants français (dont 54 garçons) de 2 à 6 ans, période complexe sur le plan alimentaire (fléchissement de l’autorégulation des consommations, néophobie…).

Les résultats ? La majorité des parents se disent autant investis que leur moitié dans l’alimentation des enfants. Bien que partageant un peu moins de repas avec leurs enfants (6 dîners et 4 petits déjeuners / semaine), les pères perçoivent leurs comportements alimentaires de manière similaire aux mères, avec une vision très française axée sur le plaisir et la qualité, et peu sur la quantité.

En revanche, les attitudes des deux parents divergent : la pression pour manger et l’aliment récompense semblent deux armes plus facilement dégainées par les hommes. Or, les pratiques maternelles et paternelles modifient le comportement alimentaire des enfants : la pression pour manger venant de l’un comme de l’autre réduit le plaisir de l’enfant, avec un effet négatif plus que doublé si la pression émane des deux ; l’autoritarisme de la mère accroît la néophobie, alors que celle du père semble la réduire ; la restriction, qu’elle soit le fait d’un parent ou de l’autre, favorise la consommation sans faim de l’enfant.

Ces résultats soulignent donc l’importance d’étudier le rôle de chacun des parents sur l’alimentation de leurs enfants et de déconseiller les pratiques coercitives de l’un comme de l’autre.

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