La répartition des apports énergétiques sur la journée influence-t-elle le risque d’obésité ?

Répartition des apports énergétiques sur la journée

Influence-t-elle le risque d’obésité ?

chronobiologie

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Septembre 2021

La répartition des apports énergétiques au cours de la journée pourrait-elle agir sur le métabolisme énergétique et influencer le risque d’obésité ? Pour le savoir, des chercheurs ont examiné dans plusieurs pays les répartitions des repas sur la journée puis leur association possible avec l’indice de masse corporelle (IMC).

Une répartition très variée selon les régions du monde

Malgré le nombre limité d’études observationnelles sur le sujet (11 études), les données indiquent que la contribution des différentes prises alimentaires (petit-déjeuner, déjeuner, dîner et collations) aux apports énergétiques quotidiens est très variable selon les régions du monde (Figure : les barres représentent les moyennes pondérées sur la taille de l’échantillon étudié dans chaque pays.). Des différences sont aussi décelées dans certaines études selon l’âge, le sexe des sujets ou le pays considéré. La définition des prises alimentaires est aussi très inégale d’une étude à l’autre.

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Proportion de l’apport énergétique quotidien consommé au petit-déjeuner, au déjeuner, au dîner et lors des collations (ou épisodes de snacking) selon les régions du monde.

La France suit un modèle où le déjeuner contribue à la plus grande proportion de l’apport énergétique total, suivi du dîner et du petit-déjeuner tandis que la contribution des collations, ou « snacks » (prise alimentaire en dehors des trois principaux repas) est parmi les plus faibles. De plus, les sauts de repas sont assez rares.

Un IMC moindre quand les apports sont favorisés le matin

Quant à l’impact de la distribution des apports énergétiques sur l’IMC, plusieurs études ont rapporté une association entre les apports ayant lieu en soirée et le risque d’obésité. En outre, une étude suivant des populations de divers pays aux habitudes alimentaires et niveaux socioéconomiques variables (étude INTERMAP) montre que lorsque la proportion des apports énergétique est plus élevée le matin que le soir, l’apport énergétique total est moindre, la qualité nutritionnelle meilleure et l’IMC plus bas.

Toutefois, les auteurs se gardent de conclure prématurément que l’apport énergétique du soir est un facteur de risque d’obésité. Ils indiquent que des études sont encore nécessaires compte tenu de l’hétérogénéité des rares données disponibles.

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A retenir
  • Des apports énergétiques plus importants le matin que le soir sont associés à un meilleur équilibre alimentaire et un moindre indice de masse corporelle ;

  • Les données sont toutefois encore insuffisantes pour conseiller une répartition de l’énergie selon un schéma descendant où le petit-déjeuner apporterait la plus grande proportion d’énergie.

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