Fibres, sucres libres… quand la qualité des glucides signe la qualité globale du régime

Fibres, sucres libres…quand la qualité des glucides signe la qualité globale du régime

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Octobre 2021

Et si de meilleurs apports nutritionnels passaient aussi par des apports en glucides plus équilibrés ? C’est la question à laquelle des chercheurs ont tenté de répondre à travers une réanalyse de données de consommations alimentaires de la population australienne (échantillon représentatif de 12 153 adultes et enfants de plus de 2 ans).

A défaut d’un critère unique consensuel définissant la qualité glucidique de l’alimentation, les chercheurs ont considéré 3 critères précédemment développés dans la littérature :

  1. des apports en fibres d’au moins 1 g pour 10 g de glucides consommés ;
  2. des apports en fibres d’au moins 1 g et des sucres libres inférieurs ou égaux à 2 g pour 10 g de glucides consommés [1] ;
  3. des apports en fibres d’au moins 1 g pour 10 g de glucides consommés et des sucres libres inférieurs ou égaux à 2 g pour 1 g de fibres consommées.

Restait alors à explorer les associations entre ces critères et la qualité nutritionnelle du régime.

De meilleurs apports nutritionnels en cas d’apports glucidiques plus qualitatifs

Résultats ? Lorsque les participants satisfont l’un des critères, les apports en énergie et acides gras saturés diminuent, ceux en protéines, acides gras polyinsaturés, vitamines et minéraux augmentent et la qualité nutritionnelle globale (mesurée via le Health Eating Index adapté pour les Australiens) s’accroît. À noter, les meilleurs apports nutritionnels sont observés en cas d’atteinte des critères (2) et (3) – deux critères qui intègrent une limite sur les sucres libres en plus d’une recommandation sur les fibres.

Ainsi, si la qualité glucidique du régime semble bien associée à la qualité nutritionnelle globale du régime, reste à savoir si les critères de qualité glucidique pourraient être utilisés comme des indicateurs standards de la qualité du régime, voire comme marqueurs de santé.

[1] ce qui correspond à la limite « forte » pour les sucres libres définie par l’OMS de 10 % de l’apport énergétique (soit 50 g de sucres libres pour un apport en glucides moyen de 250 g/jour).

Liens d’intérêts : Financement et plusieurs auteurs affiliés à Nestlé Research.

A retenir
  • Selon différents critères, des apports glucidiques de qualité sont associés à la qualité nutritionnelle globale du régime.

  • Les critères intégrant des spécifications à la fois sur les fibres et les sucres libres semblent plus discriminants et plus intéressants pour la pratique que ceux utilisant un unique indicateur.

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