Le CO2 des boissons gazeuses augmenterait la consommation alimentaire

Le CO2 des boissons gazeuses augmenterait la consommation alimentaire

Contrôle du poids

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De nombreuses études ont montré une corrélation entre la consommation de sodas et le gain de poids, ou l’obésité. Les sucres contenus dans ces boissons pouvant en être la cause, ils sont souvent remplacés par des édulcorants pour réduire significativement ou même abolir la quantité de calories.

Les auteurs de cette étude ont analysé pour la première fois l’effet du dioxyde de carbone (CO2) dans les boissons gazeuses. Ils ont supplémenté des rats avec de l’eau du robinet, un soda, un soda à l’aspartame non calorique ou un soda dégazé.

Les rats ont eu librement accès à la nourriture et à la boisson attribuée. Au bout de 100 jours, les rats ayant consommé les sodas, caloriques ou non, ont pris plus de poids que les rats témoins ayant consommé l’eau du robinet ou le soda dégazé.

Cette prise de poids était due à une consommation de nourriture plus élevée, en réponse à une libération plus importante de ghréline dans le sang (hormone qui stimule l’appétit) avec les boissons gazeuses dans les dix minutes qui suivent leur consommation.

Pour extrapoler les résultats à l’Homme, une deuxième étude a été menée en parallèle. Le niveau circulant de ghréline était aussi significativement plus élevé chez 20 étudiants de 18 à 23 ans après la consommation de boissons gazeuses (soda, soda non calorique, eau gazeuse) par rapport à la consommation de boissons non gazeuses (soda dégazé, eau plate).

Le taux de ghréline était ainsi 6 fois plus élevé après la consommation des boissons gazeuses que de l’eau, et 3 fois plus élevé après la consommation de boissons gazeuses que de soda dégazé. Selon les auteurs, l’accumulation de gaz pressurisé dans l’estomac induirait un signal mécanosensible qui provoquerait une libération de ghréline par les cellules stomacales.

Cette étude est la première à démontrer que les boissons gazeuses, même sans sucres, aboutissent à une augmentation de la consommation alimentaire et au gain de poids. Cet effet jusqu’alors inconnu du CO2 sur la libération de ghréline dans le sang et donc sur la consommation alimentaire chez le mammifère devrait être pris en compte dans l’avenir.

Les brèves du sucre - Rubrique Nutrition - Numéro 69

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