UFC Que Choisir sur le sucre : entre excès et modération, notre choix est fait

UFC Que Choisir
sur le sucre

Entre excès et modération, notre choix est fait !

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23 octobre 2020

L’UFC Que Choisir du mois de novembre fait sa couverture sur LE sucre. On ne peut que regretter le titre accrocheur « Le sucre nous gave ! », plus alarmiste que le dossier lui-même portant sur LES sucreS.

Une fois de plus nous allons nous faire les défenseurs de la consommation raisonnée et de la nuance contre les discours excessifs.

Cultures Sucre relève les points suivants :

1. Les sucres totaux

L’UFC Que Choisir précise fort justement que la recommandation nutritionnelle Française de l’Anses porte sur les SUCRES TOTAUX, c’est-à-dire tous les sucres qu’ils soient ajoutés ou naturellement présents (sauf le lactose contenu dans le lait). La recommandation est fixée à 100 g / jour pour les adultes, moins chez les enfants selon leur âge.

On voit bien ici que le sujet est plus large que la simple consommation de sucre illustrée en couverture. L’ANSES ne parle pas que DU sucre en morceaux mais DES sucres apportés par l’alimentation.

De ce point de vue, les équivalents « morceaux de sucres » utilisés dans le dossier sont toujours un peu trompeurs quand on additionne du glucose de la baguette, du fructose d’un fruit et du sucre d’un bonbon, car on a tendance à ne voir dans ces équivalents que du sucre ajouté. Pas grave mais trompeur.

2. La reformulation des aliments

Pour aider le consommateur à baisser ses apports en sucres, UFC Que Choisir s’intéresse à la reformulation des aliments. La catégorie qui a le plus baissé les teneurs en sucres ces dernières années est celle des boissons, mais elle s’accompagne le plus souvent d’ajouts d’édulcorants. 

A noter que la baisse des teneurs en sucres dans les aliments « solides » est moins évidente que pour les boissons. En plus de la saveur sucrée, le sucre apporte des propriétés technologiques et sensorielles que l’ajout d’édulcorants ou d’autres additifs ne compense pas toujours. Il y a sans doute encore des améliorations possibles mais un palmier reste un palmier, il faut du sucre pour le feuilletage et le croustillant.

Enfin, il est toujours question ici de la teneur en sucres TOTAUX. D’autres ingrédients contribuent ainsi à la teneur finale d’un produit, comme les fruits dans une compote même si elle est « sans sucres ajoutés », ce qui rend difficile voire impossible de réduire les quantités. 

3. La lecture des étiquettes

Nous rejoignons l’UFC Que Choisir sur l’importance d’apprendre à bien lire les étiquettes pour choisir parmi l’offre alimentaire le produit en cohérence avec les attentes du consommateur.

Ainsi, on peut facilement imaginer que l’importance de la teneur en sucres dans les critères de choix d’un aliment dépende du contexte de consommation : elle sera importante pour un aliment consommé quotidiennement, au petit déjeuner par exemple, que pour un aliment qui sera consommé de manière plus occasionnelle.

Pour comprendre et décrypter la présence de sucre dans un aliment :

sucre-et-sucres-comprendre-l-etiquetage

Sucre et sucres : comprendre l’étiquetage

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4. L’intérêt du Nutriscore

Pour aider le consommateur dans ses choix, UFC Que choisir revient sur l’intérêt du Nutriscore. S’il a le mérite de simplifier l’information et de donner une note globale de la qualité nutritionnelle du produit, il faut cependant savoir que le Nutriscore est calculé aux 100g, et ne tient pas compte de la fréquence ni de la portion consommée.

5. L’importance du fait-maison

Le dossier évoque brièvement l’importance de cuisiner maison, un aspect que nous défendons tout particulièrement.

En effet, le fait maison permet de prendre conscience des quantités de sucre que l’on ajoute et d’adapter les recettes selon ses goûts et ses envies. Cuisiner fait partie des nouvelles recommandations françaises en matière d’alimentation.

Aussi, la convivialité de la cuisine et la satisfaction de déguster ses préparations maisons nous rappellent l’importance du plaisir dans l’alimentation. Un point que nous regrettons de ne pas voir mentionné dans ce dossier car nous ne consommons pas des nutriments mais bien des aliments avec des saveurs et une histoire.

En résumé

Nous rejoignons l’UFC Que Choisir sur l’intérêt du Nutriscore et du fait-maison. Le dossier reprend les bonnes données de consommations actuelles en sucres, rien de nouveau donc. Mais la revue oublie de préciser que pour le sucre, les achats comme les données d’enquête montrent une grande stabilité depuis les années 60. Ce qui change, c’est la manière dont il est consommé, moins d’usage à la maison mais plus de consommation hors domicile, plus d’achats de produits sucrés préparés. Nous restons profondément convaincus que plutôt que de vouloir tout contraindre, l’approche qui consiste à éduquer, donner des repères de consommation, promouvoir une consommation raisonnée, apprendre à lire les étiquettes pour donner le choix au consommateur, lutter contre les excès, et qui est celle que nous défendons, est toujours la bonne.

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