Semaine du goût : la guerre de Troie n’a pas lieu d’être

Semaine du goût

La guerre de Troie n’a pas lieu d’être

Semaine du goût : la guerre de Troie n’a pas lieu d’être

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11 octobre 2018

La Semaine du Goût 2018 bat son plein mais elle est décriée par certains et le secteur sucrier est pointé du doigt. N’exagérons rien, la Semaine du Goût n’est certainement pas le « Cheval de Troie » des entreprises ou des lobbies à l’école, et contrairement à ce qui est copié et recopié, le secteur sucrier n’est plus associé, ni de près, ni de loin à la Semaine du Goût depuis janvier 2009 !

Semaine du Goût : Cheval de Troie des lobbies à l’école ?

Faux

Rappel : le secteur sucrier est à l’origine de la Journée du Goût, qui s’est tenue pour la première fois à Paris en 1990 puis s’est étendue à l’ensemble du territoire et prolongée sur une semaine. Mais soyons précis, « le sucre » n’est plus organisateur ni même partenaire de la Semaine du Goût depuis janvier 2009 ! C’est le groupe Hopscotch qui pilote désormais l’ensemble de l’opération

Emblématique de la Semaine du Goût, « les Leçons de Goût » sont principalement proposées aux élèves du primaire. Avec l’accord de l’établissement et des enseignants, elles sont animées par un professionnel de l’agriculture ou des métiers de l’alimentation (boulanger, poissonnier, éleveur, chef, etc.), qui vient parler de la diversité des saveurs des aliments qu’il produit ou cuisine. En clair, pas de personnel sucrier dans les écoles !

Par ailleurs, beaucoup d’autres animations autour du goût sont proposées au grand public pendant la Semaine (dégustations par des commerçants sur les marchés, menus spéciaux dans les cantines ou les restaurants, ouvertures d’exploitations agricoles, etc.).

Bien entendu, la Semaine est un moment de communication important autour du goût, ce qui est un plus pour les partenaires privés autant que pour les artisans qui proposent des animations. Mais c’est avant tout une belle occasion pour souligner l’importance de l’éducation au goût, aux produits alimentaires et à la cuisine.

Sans tomber dans l’angélisme, c’est dommage de réduire et caricaturer sans connaître la Semaine du Goût, au seul motif que le financement est privé. Parce qu’au bout du compte, une idée fait son chemin : l’éducation à l’alimentation des enfants est nécessaire pour en faire des adultes plus responsables de leurs choix.

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