Comment le sucre est-il arrivé jusqu’à nous ? 3/3

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Suite et fin de notre voyage à travers le temps et les continents avec le sucre ! Aujourd’hui, intéressons-nous à la consommation de sucre dans le monde. En effet, selon l’endroit où vous vivez, vous pouvez être un bec tantôt sucré, tantôt salé. Petit tour d’horizon en trois questions.

Tous égaux face au sucre ?

Plusieurs indices permettent de dessiner la consommation de sucre dans le monde, parmi lesquels la disponibilité en sucre par habitant. Néanmoins, cette dernière ne permet pas de mesurer précisément la consommation individuelle du sucre « de bouche ». En outre, disponibilité n’est pas synonyme d’accessibilité, notamment dans certaines régions productrices de sucre.

En effet, la consommation de sucre varie fortement d’un pays à l’autre. Elle tend, à l’image de la viande, à refléter les inégalités de richesse. Des études ont par ailleurs prouvé que la croissance de la consommation de sucre est liée à celle du PIB… jusqu’à ce qu’elle se stabilise.

Universel, le goût du sucre ?

Le revenu par habitant n’explique pas à lui seul les disparités de consommation : les traditions et la culture y jouent un rôle prépondérant. Des chercheurs sont d’ailleurs parvenus à déterminer des couples de saveurs en fonction de la région du monde étudiée, parfois à l’intérieur d’un même continent.

Ainsi, si le sucré/salé domine en Afrique, c’est le sucré/acide qui a les faveurs des nord-américains, tandis que l’Asie et l’Europe de l’Est penchent pour la combinaison acide/amer. L’Europe occidentale, quant à elle, privilégie le duo salé/acide… mais l’importance du sucre dans la cuisine varie d’un pays à l’autre !       

Le sucre : une exception française ?

En effet, la consommation de sucre en Europe évolue fortement du Nord au Sud : si nos amis scandinaves sont très adeptes de bonbons et de sucreries, il n’en est pas de même pour nos voisins du bassin méditerranéen qui préfèrent retrouver le sucre dans la pâtisserie ou les fruits confits.

En France, notre appétence très relative au sucre s’explique notamment par son arrivée tardive dans notre cuisine. Au XIVème siècle, seules 6% de nos recettes contenaient du sucre. Après le boom de la Renaissance, l’essor de la cuisine traditionnelle française au XVIIème siècle a depuis repoussé le sucre aux fins de repas… histoire de garder le meilleur pour la fin, sans doute !

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