« Alimentation durable », un concept flou pour les consommateurs

« Alimentation durable », un concept flou pour les consommateurs

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Une enquête réalisée auprès de 3 600 consommateurs de six pays (Brésil, Chine, Inde, Mexique, Espagne et Etats-Unis) interroge la vision qu’ils ont de ce qu’est une alimentation durable.

Des connaissances encore limitées

La notion de durabilité repose sur un savant mélange d’engagements économiques, sociaux et environnementaux. Or, ces enjeux semblent méconnus des consommateurs, notamment dans le domaine de l’agriculture. Pour eux, les aliments durables se limitent bien souvent aux produits issus de l’agriculture biologique et sont sommairement définis comme « respectueux de l’environnement », cultivés en utilisant « peu de produits chimiques », « de meilleure qualité » et « meilleurs pour la santé ».

Une préoccupation générationnelle et contextuelle

Par ailleurs, la durabilité et les problèmes environnementaux intéressent plus particulièrement certaines populations : essentiellement les 24-52 ans, et celles avec un niveau d’études et des revenus élevés. Ce sont aussi celles qui consentent à payer plus pour une alimentation durable. A ceci s’ajoutent des divergences entre les pays qui sont très souvent liées aux contextes locaux (pratiques agricoles, taille de la population, crises sanitaires…). Ainsi, les consommateurs américains et chinois semblent accorder moins d’importance à la durabilité que les consommateurs mexicains, brésiliens, espagnols et indiens. Ils sont moins convaincus des interconnexions entre la durabilité et l’utilisation de produits de saison, l’emballage, la santé, la sécurité sanitaire et l’économie. Enfin, la Chine et l’Inde semblent compter davantage sur l’agriculture intensive pour nourrir leur population.

Propriétés qui caractérisent un aliment durable selon les pays
(en couleur : critères retenus par au moins 30 % de la population du pays)
A retenir
  • D’après une étude menée dans divers pays, l’alimentation durable reste une notion mal connue des consommateurs ;

  • Les plus aisés et les plus éduqués des 24-52 ans sont les plus préoccupés par l’enjeu de la durabilité.

Sources
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