L’attirance pour les aliments sucrés n’est pas associée à la qualité nutritionnelle du régime

Attirance pour les aliments sucrés

Elle n’est pas associée à la qualité nutritionnelle du régime

aliments-sucres-sales-qualite-nutritionnelle-regime

Partager l'article :

Dans quelle mesure notre attirance pour les aliments salés ou sucrés nous éloigne-t-elle des recommandations alimentaires ? C’est pour répondre à cette question que des chercheurs ont mis en relation, chez 1 096 adultes de l’étude canadienne PREDISE, la qualité du régime et les scores d’attirance pour une trentaine d’aliments de faible qualité nutritionnelle, soit salés et gras soit sucrés (gras ou non) [1].

Attirance pour les aliments sucrés et qualité du régime : aucune association

Après ajustement sur différentes variables connues pour influencer la qualité du régime (sexe, âge, niveau d’éducation…), le score d’attirance pour les aliments gras et salés était inversement associé à l’index de qualité du régime (le Canadian Healthy Eating Index, qui reflète l’adhésion aux recommandations alimentaires). La relation était plus marquée chez les hommes. Chez les femmes, elle était observée uniquement chez celles de plus faible niveau d’éducation. En revanche, aucune association n’était observée entre l’attirance pour les aliments sucrés et la qualité du régime.

Pour expliquer la divergence de résultats entre aliments salés et sucrés, les auteurs avancent que les individus attirés par le sucré peuvent se tourner vers des aliments naturellement riches en sucres contribuant à un régime sain (fruits, produits laitiers) tandis que les personnes attirées par le salé ne parviennent à satisfaire cette envie qu’à travers des aliments hautement transformés.

Le fait-maison pour mieux apprécier les aliments sains

Quoiqu’il en soit, pour concilier attirances alimentaires et qualité du régime, une piste prometteuse est évoquée : le fait de préparer soi-même ses plats, qui pourrait permettre d’améliorer l’attirance pour les aliments sains. Les auteurs parlent d’un effet « IKEA », c’est-à-dire d’une tendance à donner davantage de valeur à ce que l’on fabrique/réalise par soi-même.

[1] Le protocole envisageait d’inclure des aliments salés, gras ou non, et des aliments sucrés, gras ou non, soit 4 groupes d’aliments initialement prévus. Toutefois, il existe peu d’aliments salés non gras, et ce groupe n’a donc pas été considéré ici.

A retenir
  • Dans une étude canadienne rassemblant plus de 1000 participants, alors que l’attirance pour les aliments salés et gras est inversement associée à la qualité du régime, aucune association n’est observée avec l’attirance pour les aliments sucrés.

Sur le même thème