[Dossier Pro de Santé] Diabète

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Septembre 2020

Avec un patient diabétique, il est important de pouvoir aborder la question de l’alimentation. Mais quels sont les liens entre alimentation, sucres et survenue du diabète de type 1 ou de type 2 ? Quelles sont les recommandations alimentaires spécifiques ? Quels sont les intérêts et limites de l’index glycémique ?

Découvrez les réponses du Pr Jean-Louis Schlienger, professeur émérite de Médecine Interne et Nutrition à la Faculté de Strasbourg et co-auteur du Manuel de nutrition pour le patient diabétique.

Alimentation et diabète – Pr Jean-Louis Schlienger

Les points clés à retenir

1. Le diabète de type 1 n’est pas lié à l’alimentation

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui représente environ 10% des cas de diabètes. Depuis une vingtaine d’années, le nombre de personnes atteintes ne cesse d’augmenter (3 à 4% par an) et son apparition est de plus en plus précoce.

Les facteurs de risque sont encore mal connus, « la piste la plus solide est actuellement celle des infections par certains entérovirus ». (Inserm 2019*)

2. Le diabète de type 2 est dû en partie à des facteurs environnementaux et au mode de vie, notamment l’alimentation. 

Le mode vie (sédentarité, alimentation, stress), associé à une surcharge pondérale et une prédisposition familiale, est un facteur déterminant de l’apparition du diabète de type 2.

« Un nombre limité d’études épidémiologiques de cohorte indique une augmentation de l’incidence de diabète chez les forts consommateurs de sucres ou de boissons sucrées. Toutefois la relation serait en partie liée au statut pondéral, l’association disparaissant après ajustement sur l’IMC » (Anses 2016**)

3. Bien intégrés au cours des repas, les produits sucrés ont leur place dans l’alimentation des personnes diabétiques.

Les prescriptions diététiques n’éliminent pas les sucres de l’alimentation des personnes diabétiques. Cependant, il est préférable de les consommer à la fin du repas, en dessert, plutôt qu’en prise isolée.

L’éducation thérapeutique des patients repose sur une bonne connaissance de l’effet des aliments sur leur glycémie. Cet effet est mesuré par l’index glycémique et la charge glycémique.

Boite à outil

POUR VOUS

* Inserm 2019 : Diabète de type 1 – Une maladie auto-immune de plus en plus fréquente
** Anses, 2016. Avis de l’Anses et Rapport d’expertise collective. Actualisation des repères du PNNS : établissement de recommandations d’apport de sucres

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