[Dossier Pro de Santé] Sucres et poids

Dossier thématique

Sucres et poids

sucre-et-poids-pro

Partager l'article :

Septembre 2020

L’obésité est une maladie multifactorielle complexe, impliquant de nombreux facteurs alimentaires et environnementaux qui modulent l’équilibre entre les apports caloriques et les dépenses énergétiques, mais aussi des facteurs sociétaux, psychologiques, individuels, génétiques et épigénétiques.

Quelle place tient la consommation de sucre, ou plutôt de sucreS, dans la relation alimentation et prise de poids ? Existe-t-il un effet spécifique des sucres sur la prise de poids indépendamment de la balance énergétique ?

surpoids-multifactoriel

Les Points clés à retenir

1. Le surpoids est lié à de multiples facteurs, dont l’alimentation est un déterminant majeur : grignotage, comportements alimentaires excessifs, taille des portions, densité énergétique…

La sédentarité accrue joue également un rôle majeur dans le déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques. Parmi les autres facteurs, on retrouve la prédisposition génétique, l’horloge biologique et le sommeil, le stress, les médicaments, la composition du microbiote intestinal, des facteurs de risques prénatal…  (Inserm 2019*)

2. En dehors d’apports énergétiques en excès, les agences sanitaires s’accordent sur le fait qu’il n’y a pas d’effet spécifique des sucres sur le gain de poids corporel par rapport aux autres sources d’énergie.

« Dans les cas d’études isoénergétiques, où les effets des sucres ont été comparés aux effets d’autres macronutriments ou d’autres glucides, il n’y avait pas de différence dans l’évolution du poids. » (Anses 2016**)

« The excess body weight associated with free sugars intake results from excess energy intake. » (OMS 2015***) (La prise de poids associée à la consommation de sucres libres résulte d’un excès énergétique”)

3. Néanmoins, une surconsommation de sucres, et notamment de boissons sucrées, peut contribuer à l’excès de calories entrainant une prise de poids.

 « Dans les études prospectives et d’intervention, où la supplémentation en sucres est fixe mais la prise alimentaire des participants n’est pas contrôlée, les modifications pondérales observées seraient secondaires à une surconsommation énergétique associée aux sucres. » (Anses 2016)

« The excess body weight associated with free sugars intake results from excess energy intake » [L’excès de poids associé à la consommation de sucres libres résulte d’un excès d’énergie] (OMS 2015)

Boîte à outils

POUR VOUS :

*Inserm, Obésité une maladie des tissus adipeux
** Anses, 2016. Avis de l’Anses et Rapport d’expertise collective. Actualisation des repères du PNNS : établissement de recommandations d’apport de sucres (pages 5 à 9 / 22 et pages 32 à 40 / 67)
*** Les recommandations de l’OMS 2015 : Guideline: sugars intake for adults and children



POUR VOS PATIENTS :

Sur le même thème