Se rattrape-t-on sur le dessert quand on réduit la portion du plat principal ?

Se rattrape-t-on sur le dessert quand on réduit la portion du plat principal ?

taille des portions

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Réduire la taille des portions fait partie des stratégies envisagées pour limiter les apports énergétiques. L’efficacité d’une telle approche fait néanmoins débat, certains suspectant une possible compensation énergétique ultérieure. Des chercheurs américains ont ainsi voulu savoir si ce phénomène de compensation était à l’œuvre à l’échelle d’un repas, en observant l’effet d’une réduction de la taille du plat principal sur la quantité de dessert consommé.

Quatre portions de plat testées

Un total de 81 sujets (65 femmes et 16 hommes) a participé à l’expérience. Les sujets étaient invités au centre de recherches un jour par semaine pendant 5 semaines pour consommer un repas composé d’un plat, suivi d’un dessert à volonté.  La première semaine, le plat (macaronis au fromage) et le dessert (glace) étaient servis à volonté. Les 4 semaines suivantes, la portion du plat était imposée et correspondait à 90 %, 85 %, 80 % ou 75 % de ce que les participants avaient consommé la première fois. Le dessert était toujours proposé à volonté. Les sujets étaient répartis en quatre groupes afin de faire varier l’ordre de présentation des portions. En parallèle, les sensations de faim et de rassasiement étaient évaluées avant et après chaque composant du repas.

Pas de compensation sur le dessert

La réduction de la quantité de plat servie n’exerçait aucun effet sur la quantité de dessert consommée, même lorsque la portion était réduite de 25 %. Pourtant, après la consommation du plat, les sujets déclaraient ressentir davantage de faim et être moins rassasiés lorsqu’ils avaient reçu les portions les plus petites (i.e. celles représentant 80 % et 75 % de la portion initiale). La quantité de dessert consommée dépendait davantage du sexe des sujets (les hommes en consommaient plus que les femmes) et de leur poids.

Selon les auteurs, ces résultats confirment qu’il est possible de réduire les portions dans une certaine mesure (ici jusqu’à 25 %) sans qu’il y ait compensation. Reste à savoir jusqu’à quel point cela se vérifie, et s’il n’y a pas de compensation sur les repas suivants et si les conditions de l’expérience, menée en laboratoire, reflètent bien la réalité.

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A retenir
  • D’après une étude en laboratoire à l’échelle d’un repas, réduire jusqu’à 25 % la portion d’un plat ne conduit pas à une compensation sur le dessert qui suit ;

  • Pourtant, une telle réduction est perceptible par les participants, qui ressentent davantage de faim et sont moins rassasiés.

Sources
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